11.10.08

Même si

Il y a eu ces jours où les bons moments se sont suivis tellement vite que je n'ai pas éprouvé, pour une fois, le besoin de les écrire, de m'en souvenir. Ou comment de heurté tout devient fluide, nos gestes, nos attitudes et nos mots, parce que je ne me suis plus attaché au moindre de ses regards, parce que j'ai accepté de laisser passer le bon comme le moins bon, parce que tout n'a plus une si grande importance puisque demain ça continue. Relachée. Fluide et naturel.

Il y a eu les amis à sa table, les "vous" et les "nous", les toi et moi. Quelque part ça y est. Quelque part j'ai gagné.

Mon appartement fait un peu témoin, avec les fringues sales jetés par terre en passant, quelques lundis soirs seule, des soirées montages, "non je n'ai pas gardé tes clés", oui j'habite toujours chez moi, j'y dors seulement moins souvent.
Je n'ai jamais rien voulu d'autre que ça, jamais demandé plus et maintenant j'ai la tête de la fille qui ne sait pas quoi faire de son cadeau. Je suis la seule à savoir combien je l'ai payé.

Au moindre moins bien c'est la peur qui reprend le dessus, et chaque silence me rappelle "les mauvais jours", ceux que je voudrais effacer de cette histoire.
Mais je n'en parle pas, et je fais comme si ce n'était pas inespéré d´être là comme ça, comme si c'était normal que ce soit si normal.

"De quoi tu as peur?"

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