30.10.08

take it or leave it

Cet après-midi je me suis perdue dans un quartier de berlin que je ne connais pas, perdue sous la pluie qui rentrait dans mon col et dans mes manches, 15h30 la ville déjà sombre et l'eau qui glace ma peau, nous allons entrer en novembre.
Au bout de la rue, on a filmé G., ses tics et son appart taudis, ses cafés dans des pots de yahourt et son lit en cagettes.
Hier soir j'ai pleuré comme au bon vieux temps après trop de vin et parce que sa boîte e-mail était ouverte. C'était pourtant la première fois qu'il m'invitait alors qu'il a de la visite, une prof de quelques années de plus que lui et qui a des élèves de mon âge. Alors il ne fallait pas que je crois aux progrès, la soirée était trop belle. Dans ses mots à une autre je l'ai retrouvé, lui. Celui qui ne m'offrira pas l'histoire que je voulais.
Quand il est venu me rejoindre, j'avais de l'alcool en retard et des larmes en avance, et plus le temps de l'attendre. Plus assez de mascara pour jouer à la fille qui ne s'en fait pas, déposé sur les oreillers en longues marques gracieuses. Avant je fumais à la fenêtre sur le toit et je jouais à le regarder au loin, là où il aurait du être, dans mes rêves tranquilles et dans ses yeux fermés du matin.
Comme un peu toujours la même histoire.
Et puis j'attendais le prochain choc, sans savoir si ce serait un de plus ou le coup de trop. Sans savoir si c'est important la douceur et le reste, ou s'il faut savoir à tout prix ce qui se trame sous nos cheveux. Et prendre le risque de tout faire exploser en souvenirs toxiques et en images envahissantes.
J'ai au moins compris que je cherchais une issue pour être tranquille, d'une façon ou d'une autre.

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