18.11.08

NSP

Je me jette à peine réveillée sur les courriers non-ouverts pour la plupart qui encombrent la commode de l'entrée. J'ai du faire un mauvais rêve. Des factures et des rappels de facture, quelques dizaines d'euros à payer à la bibliothèque pour un livre jamais rendu, une assurance maladie dont je ne me suis jamais occupée.

Aujourd'hui le réveil a sonné mais ne m'a pas convaincu, j'aurais voulu passer une journée à regarder la mer, j'ai téléphoné et me suis déclarée absente, persuadée d'avoir beaucoup de choses à régler, fatiguée d'avance de tout ce que je ne vais pas faire et pourtant il faudrait.

J'en ai marre de ce bordel, je voudrais que les choses roulent, qu'elles aillent dans mon sens et que sans me forcer j'arrive à trouver un moyen, une voie, une solution.

Je suis fatiguée d'attendre le déclic, le mien, celui d'un autre aussi, je suis fatiguée de mes bonnes résolutions et des illuminations éphémères; je voudrais rentrer chez moi, et reprendre ma vie là où je l'ai laissée.

La recommencer ailleurs (encore). Il faudra finir par comprendre que je ne suis pas censée être un brouillon.

Je ne sais plus quand la suite dans les idées m'a abandonnée, quand j'ai arrêté d'être si sûre de ce que je faisais, quand je n'ai plus dit c'est comme ça et pas autrement, quand il n'a plus été si facile de mener sa barque, d'assumer, d'être persuadée que tout irait bien quoi qu'il se passe ou presque. Et je ne sais plus comment recommencer à croire en moi.

Et surtout je cherche toujours le sens de toutes ces mutations, je continue à chercher pourquoi j'ai l'impression de me diluer depuis que je suis ici, d'infuser dans cette ville (un sachet de thé dans une énorme tasse d'eau brûlante). Ce qu'il faudrait que je fasse pour que ça s'arrête.

Je prie un peu pour pouvoir bientôt avoir le luxe de ne plus me poser ce genre de questions. Et j'espère qu'après m'être perdue je me (re)trouverai pour de bon.

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