3.9.08

I was in full-time education when I got scared of the future

Tisane camomille-miel, lessive à la vanille, lemon curd, muesli, chocolat noir.
J'ai acheté des choses réconfortantes (des choses réconfortantes), comme pour refuser tout de suite de faire autre chose que me faire du bien.
C'est donc devant la vitrine qu'il m'a serrée dans ses bras, m'a dit de prendre soin de moi. A l'intérieur, il y avait S. et j'étais lasse d'avoir pensé le trouver seul. Il faudra un jour que je me demande si je me sens bien avec cette histoire de distance, de choses qu'il ne dira jamais, de ce qu'il ne veut pas partager avec moi, un jour où je serai moins fatiguée.
Je redoutais cette soirée d'hier parce qu'elle était la dernière avant trois semaines d'absence. Parce qu'il s'en va à un moment où ça ne va pas très bien entre nous. Parce que je suis une fois de plus dans une de mes périodes de creux. Parce que les phases se succèdent et qu'il a suffit de quelques soirées moins bien que les autres pour que je sente à nouveau le fossé entre lui et moi - entre moi et moi aussi, insensible aux mots, coincée dans mes pensées. Je pense à prendre la pilule pour ne plus avoir à supporter ces "bas" qui polluent les hauts, pour ne plus me sentir tomber tous les 28 jours. Accesoirement, ça m'évitera de fantasmer sur le fait de tomber enceinte accidentellement. En attendant, je mange du chocolat noir anti déprime en désespoir de cause.
Hier soir, ce fut donc une catastrophe en plusieurs actes avec larmes à tous les étages, à 19h30 je voulais partir, apprendre combien il est douloureux de quitter quelqu'un qu'on aime. A 20h, j'étais sûre que c'est lui qui allait abandonner. Je n'ai rien dit. C'était pire. Puis j'ai parlé. D'autre chose, de moi, comme je suis en ce moment
A 21h il m'a dit : tu fais peur. On dirait que tu fais exprès de faire peur aux gens.
(Pourtant mon sourire au travail ces temps-ci est inversement proportionnel à ce que je ressents.)
J'ai une peur bleue qu'il ne (me) revienne pas.
Je le sens dans la pression moins forte de ses bras autour de moi, je le sens dans sa façon de ne pas m'avoir dit une seule fois que j'allais lui manquer.
J'ai une peur bleue qu'il me quitte. De ne pas m'en remettre.
Puisque je ne sais plus ce qui ne va pas, si c'est à cause de lui, si j'exploite cette histoire au profit de ma petite névrose personnelle.
Alors je ne sais pas comment je vais vivre ces trois semaines. Avec une toute petite détermination, je me promets de ne pas rester seule ce week-end, je me promets d'appeler X ou Y pour qui je suis aux abonnés absents, je me promets de ne pas...je me promets d'aller bien. Je me raccroche aux branches.
Au téléphone, ma mère me dit : on ne peut jamais compter sur toi.




(you'll always have someone who'll drive you home
Yes, you'll always have someone, someone to drive you home.
Someone to drive you home.
(...)
I know I'll never have you completely alone)


Le pire, c'est que je sais que ça va me faire du bien qu'il ne soit pas là.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Je voulais laisser un commentaire digne de ce nom mais j'y arrive pas.. tout ça pour dire que j'ai aimé ces mots. Effet de résonance assez étrange inclus.