3.12.08

"i’d really like a small part of it"

M. vient de passer avec des bières, et on a reparlé du film, et l'orange, symbole de ma frustration, s'éloigne doucement, s'éloigne avec cette ville, avec ces projets, avec les sourires, avec le clavier sur lequel mes doigts courent vite.
Je ne sais pas si j'ai un jour désiré autre chose que l'urgence.
Une vie pleine de précipices, même si j'ai moins envie d'y plonger tête baissée. Mon instinct de conservation fait son chemin et parfois je me sens moins à découvert, même si je regrette de n'être plus autant, de n'être plus aussi à vif qu'avant.
Tout est relatif. TOUT est relatif. Comme la joie que J m'invite à cette soirée, cette soirée-là précisément, celle où je suis tombée amoureuse, celle où je n'aurais jamais pensé qu'un an après je serais sa cavalière, et que peut-être je le forcerais à danser, que je le forcerais à rentrer dans mon monde à moi, cette fois avec l'envie à en crever de coller ma bouche à la sienne, bref.
Et depuis samedi devant cette crèche idiote le manque me fait un joli monde à moi, même si je n'ai ai osé te dire que en bas de ton ancien appartement, les magasins ont fermé, tu sais, et que l'at*ac où on allait acheter du gin fizz tout préparé et des chanterelles à en rire à en pleurer, fermé, lui aussi.
Sans bien savoir pourquoi, j'ai envie d'écrire à la copine de mon frère, cette fille-là qui pèse 45 kilos et non plus 36 et qui avec ces milliers de gramme en plus lui fait prononcer des phrases comme 'elle va mieux, je crois, je suis content'.
Même si j'ai oublié dans l'appareil les photos que j'ai faites de lui un samedi matin, au dixième étage d'une tour pluvieuse.
Et rien d'autre que the organ.

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