12.8.08

#15 boire

(elle était facile, celle-là)

Je suis bien. J dors pas loin, sur le futon parce que les lits sont trop "dramatiques". Je suis bien. La nuit de berlin tellement belle que je n'ai même pas besoin de sortir sur le balcon pour la sentir, cette ville un peu perdue pour moi déjà usée au bout d'un an, tellement que je rêve de New-York quand l'avion se pose ce soir, au milieu des turbulences qui empêchent les hôtesses de l'air de servir le café, les chips OU le balisto, dans l'avion pris trop souvent cette semaine parce que.

Je suis bien parce que je sais exactement, à l'instant présent, ce que je veux devenir, folle. Folle à parler avec lui de l'enfance et de fil en aiguille de comment il faut élever les enfants, folle de croire que ca n'éveille rien en moi cette conversation sur fond de Lovecats des Cure qui dit que l'argent n'est pas un obstacle, pour avoir des gamins. J'avais prévenu, j'ai un peu bu. (J'ai quelques jours de retard).

Cinglée de croire que ca mène à quelque chose, cette "nouvelle" vie que je me suis choisie, cette vie sans avenir, folle de voir à quel point je m'y habitue : plus d'études, plus d'avenir.Et puis quoi.

Folle de penser qu'un jour j'y arriverai, qu'un jour je trouverai. Folle de penser que je suis sur le chemin de quelque chose. Folle d'être persuadée pourtant que je ne cesserai jamais d'aimer ceux que j'aime en ce moment et depuis quelques années, qu'ils resteront là, qu'ils me pardonneront tout, folle de vouloir être restée cette gamine-là, folle de m'écarter, folle de bifurquer, folle de croire très fort que dans chaque chose banale il y a quelque chose d'exceptionnel

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Alors on est deux.

Anonyme a dit…

Pareil, enfin, je sais pas, c'est difficile de croire à cette vie sans études donc à priori sans avenir; d'exister autrement qu'avec ce détail qui a priori ne permet grand chose
mais parfois, un espoir fou, on se surprend à penser que, p'être bien que oui et tant pis pour le reste, ce que les gens en pensent ...