10.7.08

#3 passer




Gros bordel dans ma tête comme dans ce clip, trop d'images et étourdissement? Il y a des phrases qui peuvent me faire pleurer un soir et me laisser froide le lendemain, comme (au hasard, totalement) "je suis ailleurs, je suis out de tout ça, j'en ai fini avec ça", ça m'apprendra à jouer à la fille "faut qu'on parle". Et évidemment je déteste avoir ce rôle-là, juste parce qu'il est encore plus autiste que moi. M'enfin. Rien n'est grave. Rien n'est pour de vrai, et tout ça.
Parler, on n'a fait que ça un vendredi soir de retrouvailles fifilles et ça avait le goût de...un goût bizarre de "et si j'étais restée", et si je ne devais pas attendre 6 mois pour une petite soirée pour le vin pour les débriefs pour que ce soit comme avant. J'ai pensé à Strasbourg dans le train du retour, et ça m'a fait bizarre que maintenant on puisse compter les années.
Reste que ces trois jours de retour en Lorraine ont eu l'effet escompté, même si j'avais promis que rien ne ruinerait mes efforts des trois semaines précédentes (à savoir essayer la positive attitude -d'ailleurs c'est la raison du "affirmativaction" là, en haut, genre discrimination assumée des idées noires ou un truc aussi naze que ça). Mais bon. J'ai quand même été super forte dimanche pour les grandes réjouissances familiales, planquée derrière un appareil photo, et c'était même presque agréable de revoir tout ce petit monde après six mois.
Sauf que ma ville natale pue la mort, là où aucun bar- ou même un café, ou même repaire d'alcoolos- n'est ouvert le dimanche soir. Alors avec R. (ex-amour de ma vie/ami d'enfance/hypothétique mari et père de mes enfants) on s'est retrouvés dans la cuisine de ma mère, comme au bon vieux temps. Il va super bien, il est amoureux et je suis heureuse pour lui. Moi j'ai pleuré d'un coup en prononçant le nom de J., et vraiment je ne m'y attendais pas. Pour une fois, ça n'a pas provoqué les sarcasmes de R. Et c'est bien le problème. En fait, c'est pas drôle d'être à la ramasse, même si je peux faire plein de blagues sur le bordel de ma vie.
En passant devant mon lycée j'ai tourné la tête, déjà suffisamment d'images - je suis assaillie.

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